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Un petit bout de chemin avec Nounou Patricia
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à la chute d’un enfant

Les chutes sont les accidents infantiles domestiques les plus fréquents. Le plus souvent sans conséquences graves, il est cependant important de savoir repérer les éventuels signes de gravité.

Et au moindre, doute, pas d’hésitation, il faut appeler le SAMU : 15

Deux règles d’or à respecter avant toute intervention.

  1. Il faut vérifier rapidement si l’enfant a perdu connaissance ou non : un enfant qui crie d’emblée après une chute n’a pas perdu connaissance. Il s’agit alors d’un traumatisme sans conséquence neurologique grave et le pronostic vital ne sera à priori pas engagé. Un enfant qui ne crie pas d’emblée, présente un traumatisme crânien grave, nécessitant une prise en charge par le SAMU : 15
  2. Il ne faut pas bouger un enfant venant de faire une chute « grave » : un traumatisme du rachis devant toujours être suspecté (chute d’une table ou d’une fenêtre), la mobilisation de l’enfant pourrait entraîner des séquelles motrices (paralysie) ou une mort subite (fracture du rachis cervical).

Quels gestes faire immédiatement après la chute d’un enfant ?
Evaluer de suite son état de conscience et sa réactivité : il cire ou ne crie pas (règle d’or 1), il bouge ou ne bouge pas, il respire ou ne respire pas, il saigne ou ne saigne pas, il présente des déformations des membres, du crâne ou du thorax ou pas.
Un enfant inconscient, ne respirant pas après une chute doit bénéficier sans délai des gestes de réanimation cardio respiratoire. Parallèlement, le SAMU doit être appelé sans délai.
Un enfant conscient, réactif à la parole, au toucher, doit être examiné (y -a-t-il des saignements, des déformations), tout en lui parlant, sans le bouger (règle d’or 2), afin d’effectuer un « bilan » de la chute : fractures, plaies etc.
Une plaie doit être désinfectée avec  de la BISEPTINE ou  du DAKIN…Evitez la BETADINE à cause des risques d’allergie à l’iode.
Un membre déformé doit être immobilisé avec précaution (bandage, attelle) : une immobilisation satisfaisante diminue de 30% la douleur.
Une hémorragie « pulsatile » (en jet discontinu régulier) est un signe de gravité : il s’agit d’une plaie artérielle .Il faut exercer une compression efficace de la plaie à l’aide d’une main ou de doigts (arrêt du saignement) sans lâcher cette compression, jusqu’à la prise en charge médicale par le SAMU.
Une hémorragie « non pulsatile » (continue)  est le signe d’une plaie veineuse, moins grave que la plaie artérielle : un pansement compressif suffira à traiter dans l’immédiat cette plaie.
• Il ne faut pas donner à boire ou à manger à l’enfant car cela pourrait provoquer  des vomissements, créer des détresses respiratoires, ainsi que d’autres complications au cours de la prise en charge hospitalière.
Pour soulager la douleur, il convient de donner des antalgiques : PARACETAMOL SUPPOSITOIRE (150 mg pour nourrisson, 300 mg pour un enfant de 3 ans).
Enfin, n’oubliez pas de rassurer l’enfant, par des mots et une attitude apaisants.

Article rédigé par : Pierre-Emmanuel lebas, médecin urgentiste

 

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